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Fontevraud, une cité monastique dirigée par des femmes

Abbaye de FontevraudFondée en 1101 par Robert d'Abrissel, l'abbaye de Fontevraud accueille dès sa création hommes et femmes décidés à vivre ensemble dans un idéal communautaire dédié à Dieu, dans un respect des règles de pauvreté. Rapidement cependant, sa renommée l'oblige à s'organiser en quatre entités : le monastère Sainte-Marie, le Prieuré Saint-Jean-de-l'Habit, réservés aux moniales et aux frères, ainsi que le monastère de la Madeleine consacré aux filles repenties et le couvent Saint Lazare aux lépreux. L'Abbaye, protégée par le Pape Urbain II puis par les Comtes d'Anjou, devient au fil du temps l'une des plus grandes cités monastiques d'Europe. Selon la volonté de son fondateur, elle sera toujours dirigée par des femmes dont la première sera Pétronille de Chemillé. Nombre d'entre elles appartiennent à l'aristocratie et même à la famille royale, signe de l'importance et de la richesse de l'Abbaye jusqu'au XVIIIe siècle.

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La nécropôle des Plantagenêts

De par sa situation géographique, entre Anjou et Aquitaine, Fontevraud est placée au coeur de l'empire Angevin qu'Aliénor apporte en dot à son remariage avec Henri II, futur roi d'Angleterre. Ce dernier lui accorde sa protection, convaincu de son importance stratégique entre Touraine et Poitou. A sa mort, le souverain y est enterré, et quelques années plus tard son fils Richard Coeur de Lion l'y rejoint, bientôt suivi par Aliénor d'Aquitaine. Dès lors, Fontevraud est considérée comme nécropôle dynastique des Plantagenêts. Les gisants de ces membres illustres de l'histoire de France et d'Angleterre sont exposés dans l'Abbatiale.

De la Révolution à la prison

Jusqu'au XVIIIe siècle, Fontevraud connait des périodes de prospérité et de développement sous l'autorité des Abbesses royales. Mais à la Révolution française, l'Abbaye est déclarée bien national. Les soeurs et moines sont rapidement évacués et les biens sont pillés et saccagés. Les biens restants sont divisés et vendus. En 1804, Napoléon décide d'aménager les bâtiments tombant en ruine pour en faire une prison pouvant accueillir jusqu'à 2000 détenus. Fontevraud est considérée comme l'une des centrales pénitentières les plus dures de France. En 1963, la prison est fermée et Fontevraud est peu à peu restaurée pour devenir un lieu patrimonial et de création artistique au rayonnement international.